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Scandale Cambridge Analytica : Garçon ! la même chose s’il vous plait !

Suite au scandale Cambridge Analytica (CA) concernant la violation des données utilisateurs, voici notre sélection des 5 meilleures surprises de la semaine, accompagnés de quelques autres faits mémorables du réseau social !

Suite au scandale Cambridge Analytica (CA) concernant la violation des données utilisateurs, Facebook est pris de violents spasmes, tel un toxicomane en pleine phase de sevrage. Voici notre sélection des 5 meilleures surprises de la semaine, accompagnés de quelques autres faits mémorables du réseau social :

1. Facebook a bloqué Tinder

Mercredi, Facebook a brutalement serré la vis au niveau des applications, limitant considérablement l’accès à son API, dans l’espoir de réécrire l’histoire, en tentant d’oublier les développeurs, qui auparavant avaient fouillé copieusement dans les données privées des utilisateurs.

Nous hurlons, Hourra! Plus besoin de chercher des utilisateurs par le biais de leurs emails ou numéros de téléphone, rendant ainsi la tâche encore plus difficile pour ces applications dont le but est de récupérer automatiquement nos données !

Oh non ! ont lâché d’autres qui ont trouvé que ces changements en matière de protection de la vie privée avaient brutalement interrompu leurs conversations sur Tinder avec de ravissant(e)s français(e)s.

Les utilisateurs ont déclaré avoir été déconnectés et ne pas avoir pu se reconnecter, et ce même après avoir franchi de nombreuses étapes de confidentialité. Le New York Magazine a rapporté que la mise en place d’un processus en boucle : les utilisateurs ont d’abord été invités à se connecter à Facebook. Ensuite, ils ont été invités à fournir des “autorisations Facebook supplémentaires” afin de “créer des profils plus complets, de vérifier l’authenticité et de fournir un support”. Enfin, en tapant “Demandez-moi” au niveau de la demande d’autorisation, cela renvoyait simplement les utilisateurs à la notification originale leur demandant de nouveau de se connecter à Facebook.

Facebook a déclaré qu’il s’agissait d’un bug. Ce dernier a été réparé dès mercredi soir. “Désolé pour la gêne occasionnée”, a déclaré Facebook. Et non, votre technique d’approche n’était pas si mauvaise, et oui, vous pouvez maintenant partir de nouveau à la recherche de l’amour de votre vie !

2. Quid de ces 37 millions de victimes du scandale Cambridge Analytica supplémentaires par le bais des BBFs ?

Concernant le spasme de mercredi dernier au sujet des données personnelles, le post de Facebook sur le processus de révision, donne un peu plus d’informations sur le scandale Cambridge Analytica.

Il est question ici du nombre d’utilisateurs de Facebook qui ont ​​été affectés par la collecte de données menée par CA, afin de construire des profils “psychographiques” (pour mieux vous profiler bien sûr, et ensuite vous cibler avec des publicités politiques personnalisées).

Deux rapports d’enquête, un du New York Times, et un autre de The Observer, avaient initialement estimé que plus de 50 millions d’utilisateurs de Facebook avaient été psychographiquement utilisés début 2014 afin de construire ce fameux système.

Concernant ces 87 millions d’utilisateurs, Facebook a déclaré … que ce nombre représentait “finalement tous les utilisateurs américains.”

Extrait de son post, écrit par le CTO de Facebook Mike Schropfer :

Compte tenu de l’ampleur et de la sophistication de l’activité que nous avons observée, nous pensons que la plupart des internautes sur Facebook auraient pu avoir leur profil public récupéré de cette façon.  

3. Facebook projette de partager des données avec les hôpitaux (et puis quoi encore !!?!?!!)

Maintenant, voici une idée géniale, Facebook aurait eu le projet suivant, avant que le scandale Cambridge Analytica n’éclate au grand jour : nous allons construire des profils médicaux personnels avec des données médicales anonymes, à savoir les maladies, des informations sur les prescriptions, ce type de données, établir ensuite une correspondance avec les données que nous aurons obtenues, et aider ainsi les hôpitaux à déterminer quels patients seraient susceptibles d’avoir besoin de soins ou de traitements spéciaux.

Très bien. Puis le scandale Cambridge Analytica est arrivé. Vous pouvez sans problème entendre le hurlement strident des roues de ce brancard rempli de données !

Un porte-parole de Facebook a déclaré à la CNBC que ce projet n’avait jamais dépassé le stade des discussions :

Ce travail n’a jamais dépassé la phase de planification, et nous n’avons pas reçu, ni partagé ou analysé les données de quiconque.  

… mais le mois dernier, Facebook aurait parlé à plusieurs organismes du secteur de la santé au sujet de la signature d’un accord de partage de données, y compris la Stanford Medical School et l’American College of Cardiology. Le plan aurait été d’anonymiser les données, d’utiliser le hachage pour faire correspondre les profils Facebook des individus avec leurs profils médicaux, et d’utiliser les données uniquement à des fins de recherche médicale.

Quels sont les potentiels dangers ici, docteur Frankenzucker ? Je suppose que nous devrons attendre que les choses se calment un peu avant de le savoir. Mais il est probable qu’au rythme où vont les choses, rien ne voit le jour !

4. Facebook a secrètement supprimé des messages de Zuck sur Messenger

Non, merci : cette pâtée pour chien que nous avons mis en ligne à destination du grand public n’est pas tout à fait à notre goût, a admis Facebook. C’est pourquoi il a supprimé secrètement des messages de son fondateur et CEO Mark Zuckerberg.

Un porte-parole a déclaré à TechCrunch que l’entreprise avait commencé à retirer certains messages des boîtes de réception des utilisateurs, après le piratage embarrassant de Sony Pictures :

Après le piratage des emails de Sony Pictures en 2014, nous avons apporté un certain nombre de modifications pour protéger les communications de nos cadres dirigeants. Ces changements incluaient la limitation de la période de rétention des messages de Mark au sein de Messenger. Nous l’avons fait en respectant pleinement nos obligations légales en matière de conservation des messages.  

5. Les groupes de protection de la vie privée contestent l’utilisation de la reconnaissance faciale par Facebook

Qui au juste, a dit à Facebook qu’il avait l’autorisation d’utiliser la biométrie pour nous taguer sur des photos ?

Eh bien, personne ! C’est pourquoi l’Electronic Privacy Information Center (EPIC)  et plusieurs autres groupes de consommateurs ont prévu de porter plainte vendredi auprès de la Federal Trade Commission (FTC) américaine, demandant une enquête sur l’utilisation, par Facebook, de la technologie de reconnaissance faciale.

Ils ont partagé une ébauche de cette plainte avec USA Today.

Le président d’EPIC, Marc Rotenberg :

Le problème est que les personnes que Facebook tente de “taguer” n’ont pas consenti à être identifiées.  

Facebook utilise la reconnaissance faciale pour reconnaître les personnes sur des photos, permettant ainsi aux utilisateurs de les taguer plus facilement. Cela permet également aux utilisateurs de savoir s’ils sont apparus sur des photos ou des vidéos d’autres internautes.

Rob Sherman, chef adjoint de la protection de la vie privée chez Facebook, a déclaré dans un communiqué que cette fonctionnalité aidait également les malvoyants :

Notre technologie de reconnaissance faciale aide les personnes à gérer leur identité sur Facebook et rend nos fonctionnalités plus efficaces pour les personnes ayant une déficience visuelle.

Facebook fait déjà face à un recours collectif intenté par des résidents de l’Illinois qui prétendent que le réseau social a enfreint les lois sur le protection de la vie  privée de l’Illinois en amassant, “secrètement”, des données biométriques d’utilisateurs, et ce sans obtenir le consentement des plaignants.

D’autres plaintes ? Il suffit de les ajouter à la liste: la FTC est d’ores et déjà dans le sillage de Facebook suite au scandale Cambridge Analytica.


Billet inspiré de 5 Facebook facepalms (just last week), sur Sophos nakedsecurity.

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