get rich quick
Produits et Services PRODUITS & SERVICES

L’arnaque « get-rich-quick » transforme les ados en véritables mules financières !

Les escrocs s'attaquent de plus en plus aux jeunes, transformant les adolescents en mules financières en leur promettant de l'argent facile via des publicités sur Instagram, Snapchat et sur d'autres plateformes de réseaux sociaux, et en utilisant des arnaques du type get-rich-quick !

Dans une récente enquête menée par Sky News, il a été révélé que les fraudeurs s’attaquaient de plus en plus aux jeunes, transformant les adolescents en mules financières en leur promettant de l’argent facile via des publicités sur Instagram, Snapchat et sur d’autres plateformes de réseaux sociaux.

Par le biais de publicités sur les réseaux sociaux de type get-rich-quick, les cybercriminels incitent les victimes à utiliser leurs propres comptes bancaires pour blanchir les gains issus de crimes ou délits. Ils promettent à leurs victimes une part du butin, mais trop souvent, elles ne reçoivent rien. Au lieu de cela, les victimes obtiennent plutôt moins que rien : leurs comptes en banque sont utilisés pour blanchir des fonds et se transforment en mules financières … un crime appelé “utilisation abusive de moyens mis à disposition”.

L’agence de prévention de la fraude britannique Cifas a expliqué :

On entend par fraude “utilisation abusive de moyens” l’utilisation abusive d’un compte, d’une police ou d’un produit par le véritable titulaire du compte. L’exemple le plus courant est celui où une personne autorise l’utilisation de son compte bancaire pour faciliter le mouvement de fonds criminels. Souvent décrit comme un “mule financière”, un individu commet une fraude en transférant de l’argent sur son propre compte, puis vers un tiers, généralement situé dans un autre pays. 

Les victimes peuvent également se retrouver coupables d’avoir commis ce type de fraude lorsqu’elles vendent leur compte bancaire, effectuent sciemment un paiement qui en déclenchera d’autres, font des demandes de cartes de crédit, ouvrent de comptes professionnels ou souscrivent des contrats de téléphonie mobile sans intention de respecter leurs engagements.

Simon Dukes, directeur général de Cifas, a déclaré que même si les mules obtenaient une part des gains concernés, cela ne valait pas la peine :

Les cybercriminels peuvent paraître séduisants en proposant un paiement en espèces, mais le fait de laisser d’autres personnes utiliser votre compte de cette manière est une fraude, et c’est illégal. Vous pouvez vous retrouver avec 200 € supplémentaires à Noël, mais vous pouvez également vous retrouver avec une affaire de fraude sur le dos. Cela ne vaut pas la peine. Nous voulons envoyer un message clair pour tenter de dissuader les jeunes de participer à ce genre d’activités.

“Le moyen le plus simple est d’aller sur Instagram et de taper ‘argent immédiat’”

Sky News a parlé aux victimes et aux escrocs qui se moquent complètement de se faire prendre. L’un des arnaqueurs était “Dan”, de Londres, qui a expliqué aux médias qu’il escroquait les utilisateurs des réseaux sociaux depuis plusieurs années.

C’est comme prendre des bonbons à un bébé, a déclaré Dan :

Ils veulent gagner de l’argent facilement. Ils pensent simplement qu’ils vous donnent une carte bancaire avec leurs coordonnées.  

Ils ne réalisent pas qu’ils ne verront jamais la couleur de cet argent au final !  

Les futures mules se frayent un chemin vers ces fraudeurs en répondant aux annonces pour des programmes get-rich-quick qui prétendent offrir de “l’argent facile”. Dan a déclaré que tout ce que vous aviez à faire pour les trouver était de lancer une recherche rapide :

Le moyen le plus simple est d’aller sur Instagram et de taper ‘argent immédiat’ ou quelque chose du genre.  

Il y a tellement de gens qui suivent ces groupes, recherchant exactement la même chose que vous. Des milliers de personnes veulent devenir riches.  

Vous leur envoyez simplement quelques mots en disant : «Vous voulez gagner de l’argent facilement ? Avez-vous une carte ? » et vous êtes rapidement submergé de réponses.  

“Je ne peux pas croire que j’ai pu penser réellement que j’allais obtenir cet argent”

Une des victimes à qui Sky News a parlé était Rochell e: une adolescente qui dit qu’elle n’avait que 15 ans quand un arnaqueur l’a abordée sur Instagram et lui a proposé de devenir une mule financière.

Elle était jeune. Elle était fauchée. Pourquoi ne pas partager ses coordonnées bancaires en échange de quelques centaines d’euros ? Cela semblait “trop beau pour être vrai”, comme le dit Sky News.

En fait, c’était trop beau pour être vrai effectivement. Une gang de cybercriminels a blanchi de l’argent via son compte. Les fonds ont été rapidement retirés et elle n’a rien reçu … sauf un compte bloqué, après que sa banque, devenue méfiante, a commencé à l’interroger.

L’embarras de Rochelle explique pourquoi des escrocs comme Dan agissent en toute impunité, persuadés qu’ils ne seront jamais découverts. Sky News a cité Rochelle :

Je me sentais vraiment humilié, parce que je ne pouvais pas croire que j’avais réellement pensé que j’allais obtenir cet argent.  

Je pense que les gens ont peur de dire que cela n’a pas fonctionné, parce qu’ils se sentent humiliés et gênés.  

Je sais que mon frère s’est fait arnaquer, mon meilleur ami s’est fait arnaquer et beaucoup de mes autres amis se sont aussi fait arnaquer.  

Les plateformes sont accusées de ne pas en faire assez pour mettre un terme à ces escroqueries et aux autres arnaques en ligne du type get-rich-quick, mais il leur serait plus facile de le faire si les gens n’étaient pas autant gênés de les signaler, comme le demande la plateforme. Voici la déclaration d’Instagram faite sur Sky News :

Les activités criminelles ne sont pas autorisées sur Instagram et nos directives communautaires stipulent clairement que les personnes doivent respecter la loi. Nous encourageons les personnes à signaler le contenu qui, à leur avis, va à l’encontre de notre politique à l’aide de nos outils intégrés à l’application.  

Paul Curtis, du service des enquêtes financières de la police de la ville de London, a déclaré à Sky News que les utilisateurs des réseaux sociaux doivent faire preuve de bon sens face aux offres en ligne d’argent gratuit.

Curtis a déclaré qu’il n’existait pas d’argent gratuit et que si quelqu’un vous payait pour utiliser votre compte, un tel acte était illégal et risquait de donner lieu à des poursuites pour blanchiment d’argent.

De sages paroles, mais qui écoute vraiment ?

Dan a déclaré à Sky News que tant qu’il y aurait des victimes volontaires, elles continueront d’être exploitées. Malheureusement, Internet ne manque pas de victimes volontaires, a-t-il déclaré :

Si vous continuez à vous connecter et que vous continuez à voir ces comptes avec 7 000 personnes qui les suivent, cela équivaut à 7 000 personnes potentielles qui offriraient volontiers leur carte bancaire. Une fois leur carte bancaire offerte, c’est fini, le tour est joué !  

Éloignez-vous de Dan et de ses pièges à mules financières

Le Cifas déclare que faire l’un des comportements ci-dessous peut vous exposer aux risques de devenir une mule financière :

  • Répondre aux offres d’emploi ou aux publications sur les réseaux sociaux qui promettent des sommes importantes pour très peu de travail.
  • Accepter un job d’un “employeur” qui vous demande d’utiliser votre propre compte bancaire pour transférer son argent. Les entreprises légitimes ne le font pas, alors ne mordez pas à l’hameçon.
  • Ne pas réussir à identifier précisément un employeur potentiel avant de lui transmettre vos données personnelles ou financières. C’est particulièrement vrai pour les entreprises étrangères, car il est beaucoup plus difficile de déterminer si elles existent vraiment.
  • Donner vos informations financières à des personnes que vous ne connaissez pas et en qui vous n’avez pas confiance.


Billet inspiré de Get-rich-quick social media scams are turning teens into money mules, sur Sophos nakedsecurity.

Qu’en pensez-vous ? Laissez un commentaire.

Your email address will not be published. Required fields are marked *