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Google et Bing veulent déclasser les sites pirates

Google et Bing veulent déclasser les sites pirates

sites piratesLorsque la musique est arrivée sur internet, ce n’était pas toujours par des moyens autorisés tels que Google Plays et iTunes, mais aussi par le biais de réseaux illégaux de partage de fichiers. Napster, Kazaa et d’autres services fouillent les disques durs des internautes à la recherche de musique et les partagent ensuite au sein des réseaux P2P (peer-to-peer).

Les choses ont évolué et les services P2P de départ ont cédé leur place à BitTorrent et le réseau de sites torrent comme The Pirate Bay, à partir duquel les fichiers .torrent sont publiés.

Si l’éditeur est propriétaire du copyright et que le torrent est authentique, tout ce partage est tout a fait légal. Malheureusement ce n’est pas toujours le cas ! La lutte contre le piratage d’un site à la fois n’a pas fonctionné.

Ainsi, l’Office de la propriété intellectuelle du Royaume-Uni a proposé une nouvelle tactique. À partir du 1er juin 2017, les principaux moteurs de recherche Google et Bing tenteront de dé-prioriser les sites de partage illégaux, les poussant plus loin dans les résultats de recherche.

Cette nouvelle initiative vise à rendre difficile la recherche de documents portant atteinte au droit d’auteur. La préoccupation est double : tout d’abord, les artistes veulent être protégés, et deuxièmement, les liens apparemment vers des jeux piratés, vidéos et des logiciels peuvent contenir des malwares.

Lee Munson, expert en sécurité chez Comparitech.com, a déclaré :

Bien que tous les sites pirates n’accueillent pas ou ne soient pas liés à des fichiers mal nommés, à des films porno contenant un trojan ou infecté avec un malware, beaucoup le sont, et ce même si un logiciel de sécurité devrait être en place, nous savons tous qu’un grand nombre de personnes rencontrent des problèmes sur ce genre de sites.  

Cette nouvelle initiative ne signifie pas que les fichiers malveillants deviendront de vieux souvenirs. En effet, l’internaute déterminé trouvera toujours les sites web qu’il recherche, mais beaucoup plus loin dans les pages de résultats des moteurs de recherche. Le partage de tels fichiers en famille ou entre amis va sans doute continuer sans relâche .

Cette nouvelle rétrogradation des sites pirates couvrira également les événements sportifs illégalement diffusés. Il s’agit d’un code de conduite délibéré qui fonctionnera aux côtés des autres initiatives, sans les remplacer.

Liam McMonagle, associé en propriété intellectuelle au cabinet juridique Thorntons, s’est interrogé sur l’efficacité de l’autorégulation :

Effectivement, il est demandé aux différentes parties de coopérer et d’accepter de ne pas faire certaines choses. Il est peu probable qu’il y ait de graves conséquences juridiques et financières en cas de non-respect, et il est probable que les moteurs de recherche promettent de corriger tout oubli ou erreur qui se serait faufilé, et agira essentiellement sur réclamations.

Atteindre ce stade a pris un certain temps, et cette initiative sera certainement accueillie favorablement par les propriétaires de droits qui ont pu se sentir frustrés que cela n’aille pas assez loin. Comme dans d’autres cas d’autoréglementation, si cela ne fonctionne pas, il est possible d’adopter une législation plus stricte via le Digital Economy Bill ou via une nouvelle loi. Mais cela peut ne pas être aussi simple à adopter.

Pour en savoir plus sur les malwares cachés sur les sites torrent, lisez notre article Will a visit to The Pirate Bay end in malware?

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Billet inspiré de Google and Bing plan to bury pirated content, par Guy Clapperton, Sophos NakedSecurity.

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