protection de la vie privée
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Webcam et protection de la vie privée

Webcam et protection de la vie privée

protection de la vie privéeUn juge d’une cour écossaise vient de prendre une loi concernant la protection de la vie privée au niveau du cyberespace et l’a appliquée au monde réel, en infligeant une amende à un couple pour avoir filmé leurs voisins avec une webcam, qui était manifestement réglée pour surveiller son jardin arrière.

Le même jugement transférer probablement également les obligations d’une société vers un individu, en considérant l’homme faisant la vidéo comme le responsable des données.

L’affaire concerne Nahid Akram d’Édimbourg, qui avec son mari Sohail ont installé un ensemble de caméras après avoir transformé leur maison à une auberge de caution. La demande avait été contrée par les voisins Debbie et Tony Woolley et selon les coupures de presse, les relations entre les 2 familles se sont dégradées après cet évènement.

Le shérif de la cour a reconnu dans le jugement que les Akrams, en particulier Nahid nommé dans l’affaire, avait délibérément réglé les caméras et les microphones vers la maison des Woolleys, violant ainsi leur vie privée. Ils ne pouvaient plus sortir et discuter dans leur propre jardin, et leur fille n’avait plus envie de sortir pour bronzer car elle aurait été filmée et les images conservées pendant cinq jours.

Le juge a condamné les Akrams, à verser 17 000 £ de compensation aux Woolleys, dans une décision qui est remarquable sur un certain nombre de points.

Tout d’abord, le jugement renvoie à une poursuite intentée contre Google pour avoir continué à suivre les utilisateurs de Safari, même lorsqu’ils s’étaient déconnectés de Google.

Ensuite, de manière rassurante, il a insisté en précisant que la protection de la vie privée dépassait le simple aspect financier. Ainsi, en dehors des frais juridiques, les Woolleys n’ont rien eu à payer.

Enfin, et c’est un point clé, les Akrams ont affirmé qu’ils conservaient en fait les enregistrements pendant 5 jours car le système le faisait par défaut. Cet argument a été complètement rejeté, comme on pouvait s’y attendre car la défense qui se repose sur “l’impossibilité de changer les paramètres par défaut” était absolument irrecevable, et ce dès le départ.

Finalement, en transférant les conséquences de la décision concernant Google dans le monde réel, en plus de marquer une vraie différence, nous notons un transfert du monde de l’entreprise vers l’univers domestique.

Akram était en fait entièrement responsable en tant que responsable des données et aurait dû mettre en œuvre toutes les précautions qui auraient été exigées dans le monde de l’entreprise après avoir terminé son installation.  Bien que ce soit seulement un jugement écossais pour le moment, il devrait envoyer des messages clairs à tous ceux qui utilisent un dispositif d’enregistrement quel qu’il soit, et qui pensent qu’ils sont probablement immunisés par le simple fait qu’ils ne représentent pas grand-chose !

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Billet inspiré de Couple can’t store data from camera pointed at next door’s garden, par Guy Clapperton, Sophos NakedSecurity.

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