Cyberharcèlement
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Cyberharcèlement : 2 ans de prison pour revenge porn

Cyberharcèlement : 2 ans de prison pour revenge porn

CyberharcèlementDes photos dénudées pour $250, dérobées auprès de 6 hommes et 6 femmes : voilà le genre de tarif, proposé par Charles “Gary” Evens, au roi du cyberharcèlement de type revenge porn, Hunter Moore.

En juillet dernier, Evens a plaidé coupable pour les faits de vol d’identité aggravé, et de piratage d’ordinateurs à des fins financières. Il a reconnu avoir récupéré frauduleusement ces images, auprès de ces victimes, à partir de comptes de messagerie, en se faisant passer pour l’un de leurs amis.

Ensuite, il a transmis ces photos à Moore qui, de son côté, les a postées sur son site internet : isanyoneup.com.

Les habitués de ce site web de revenge porn pouvaient alors poster des commentaires, plutôt grossiers, en qualifiant les victimes de ce cyberharcèlement, de “grosses vaches”, “monstres aux vilaines dents”, “sales p***s”, ou encore de “baleines”.

La semaine dernière, l’homme de main de Moore, responsable d’avoir récupéré ces photos auprès de personnes, sans leur consentement préalable, a été condamné à 25 mois en prison fédérale.

Selon le bureau du procureur de Los Angeles, Evens, 26 ans, originaire de Studio City dans la vallée San Fernando en Californie, a aussi été condamné à payer une amende de $2000, à réaliser des travaux d’intérêt général de 20 heures et à payer $147.50 de dommages et intérêts à l’une des victimes.

Il s’en sort plutôt pas mal.

En effet, Evens encourrait une peine pouvant aller de 2 ans à 7 ans maximum, en prison fédérale.

Dolly M. Gee, le juge du district, l’a condamné à une peine d’un mois, pour les faits de piratage de comptes, et à la peine minimale pour les faits de vol d’identité.

Moore, 29 ans, originaire de Woodland en Californie, a plaidé coupable en février dernier, pour les mêmes faits de cyberharcèlement qu’Evens, lequel avait également reconnu sa culpabilité pour ces accusations.

Le verdict est prévu pour le 30 novembre.

Cyberharcèlement

Le cyharcèlement avait débuté en 2011, quand Moore a envoyé un email à Evens, lui demandant de récupérer autant de photos dénudées que possible, selon le document de mise en accusation de 15 pages, transmis par un grand jury en octobre 2013.

Au final, Evens, Moore et d’autres, qui n’ont pas été identifiés dans le document en question, se sont trouvés être à l’origine du cyberharcèlement de plus de 100 femmes, en piratant leurs comptes Gmail et Yahoo.

Pour les condamnations d’Evens et de Moore, nous devons remercier Charlotte Laws, la “Erin Brockovich” du revenge porn.

Laws est la mère de l’une des victimes de cyberharcèlement, citée sous le nom de “K.L.“, dans la mise en accusation, pour Kayla Laws.

Mme Laws, une actrice débutante, s’est manifestée publiquement, après que des selfies la montrant dénudées, se soient retrouvés en ligne sur le site. Elle a, par ailleurs, déclaré qu’elle n’avait envoyé ces clichés qu’à elle-même !

Sa mère, qui la croit, a finalement conclu que ces photos avaient du être piratées depuis le compte de sa fille.

Ainsi, Charlotte Laws a entamé une enquête pour cyberharcèlement avec le FBI, au sujet des activités de Moore. Suite au lancement de cette enquête, Moore est soudainement devenu plus discret, et c’est à ce moment-là qu’il a transféré son site web.

Plus précisément, Moore a vendu isanyoneup.com en Avril 2011, à ByllyVille, un organisme caritatif luttant contre le cyberharcèlement.

Le site a été, temporairement, redirigé ver BullyVille.com, qui présentait alors un historique concernant IsAnyoneUp, et les soucis juridiques de Moore, ainsi que ces supposés accusations pour cyberharcèlement, à la fois en ligne et dans la vraie vie.

Le domaine en question a depuis apparemment été vendu, et héberge aujourd’hui un GIF, qui semble représenter le commandant suprême Kim Jong-un en train d’applaudir, une femme dont les photos n’ont heureusement pas été dérobées, avec des conditions d’utilisation qui interdisent de publier du contenu sexuellement explicite à propos de quelqu’un d’autre, sans son consentement préalable.

Cependant, le travail acharné de Laws ne s’est pas limité à mettre ces 2 personnages derrière les barreaux.

En effet, en 2013 une loi d’état à qualifier la publication de ce type de photos comme délit mineur.

En décembre 2014, les procureurs ont prononcé leur première condamnation grâce à cette loi, en mettant en prison un homme de Los Angeles, nommé Noe Iniguez, qui s’était caché derrière un pseudonyme, pour poster des photos torse nu, de son ex-amie sur la page Facebook de son employeur.

En septembre de cette année, le gouverneur de Californie, Jerry Brown, a également signé le SB 676 : une loi qui autorise les procureurs à confisquer des images utilisées sans autorisation, ainsi que les supports sur lesquelles elles auraient été stockées.

Les initiatives dans ce sens se multiplient : en octobre, l’avocat général Kamala Harris, a lancé un site internet d’état, pour aider les victimes de cyberharcèlement, et notamment de revenge porn, à obtenir la suppression des images publiées sur les sites internet incriminés.




Billet inspiré de “Cyber thief who stole nude images for revenge porn king gets 2 years” par Lisa Vaas de Naked Security
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