Arnaque nigériane : la bonne vieille méthode !
Nous avons tous été touchés, au moins une fois, par cette fameuse (ou encore arnaque nigériane).
Il s’agit de ces individus qui vous promettent de devenir riches. En général il y a un soupçon de corruption et d’activités illégales dans l’histoire qu’ils vous racontent. Si vous décidez de faire partie de leurs projets…
… les problèmes vont alors vraiment commencer.
Pas de soucis, cependant, car de petites sommes d’argent de votre part feront l’affaire : un affidavit à rédiger par exemple, un chèque qui doit être encaissé, une modeste taxe à régler ou des droits de douane à payer.
Quel risque court-on en payant aujourd’hui la somme de 36.95€ ? Lorsqu’au final vous pouvez récupérer 40% de 68 500 000€ au final !
Mais ce n’est que le début !
Comme vous pouvez l’imaginer, les 36.95€ ne sont que le point de départ !
En effet, les montants exigés ne cesseront d’augmenter : frais bancaires et honoraires d’avocats, vous serez alors sollicités pour toute une série de taxes à payer d’avance, bien évidemment.
Bien sûr, le nom vient du constat que les divers frais anticipés tombent directement dans les poches des cybercriminels, et vous n’aurez rien en retour pour l’argent investit, hormis toujours plus de demandes de leur part.
Historiquement, cette fraude provenait essentiellement du Nigéria, ainsi vous entendrez souvent parler de l’AFF comme la fraude 419 ou arnaque nigériane, en référence à l’article de loi dans le code nigérian concernant ce délit.
Il est facile d’imaginer que cette arnaque nigériane émane directement de notre monde moderne, et que sans internet il aurait été impossible en pratique de la mettre en œuvre.
Comment tenir vos victimes en haleine sans la technologie adéquate pour vous aider ?
Cependant, cette arnaque nigériane n’est pas un crime nouveau pour autant.
En effet, elle remonte à des siècles en arrière, aux années 1500 et même avant.
Les versions antérieures ont souvent pris la forme d’astuces bien rodées, qui ont entraîné la victime dans un scam élaboré, impliquant un prisonnier imaginaire, détenu sur la base de charges falsifiées, dans des geôles lointaines et insalubres.
Dans l’histoire, le prisonnier était une personne riche et prestigieuse, ainsi si vous acceptiez de participer à sa libération, vous pouviez espérer recevoir une énorme récompense à son retour au pays.
Et aujourd’hui ?
Sans surprise, les cybercriminels derrière cette arnaque nigériane ont largement adoptés la technologie, en utilisant le fax dans les années 80 et internet dans les années 90.
Cependant trop de technologies effraient certaines personnes.
Ainsi, tout comme les partisans du slow food, des artisans boulangers, et de l’impressionnante simplicité des engrenages fixes sur les vélos, cette arnaque nigériane et son écosystème peuvent encore se reposer sur de bonnes vielles techniques.
Après tout, n’importe qui peut envoyer un email, sans effort, et ce à coût zéro.
Cependant l’envoi de courrier par la poste est diffèrent : il exige l’achat de timbres qui coûtent réellement de l’argent, et montre par la même occasion, que l’expéditeur est bien réel, comme dans l’exemple ci-dessous :
Pourquoi une référence à Sophos ?
Chris Mann, de Spiceworks UK, à l’origine de cette publication, fait en fait référence à une série de vidéos amusantes que nous avions faites, il y a quelques années, afin de célébrer le Sysadmin Day, qui comprenait celle-ci-dessous :
Pour quoi les Sysadmins ?
Eh bien, ils sont ceux qui doivent se mettent au travail “lorsqu’internet s’est arrêté de fonctionner” (car vous avez bricolé le menu du mot de passe Wi-Fi, mais sans le dire bien entendu), ou quand “mon téléphone a cessé de fonctionné” (en oubliant de mentionner que vous l’avez laissé tomber dans l’eau, et que vous l’avez séché ensuite dans le four, mais en même temps personne ne vous l’a demandé).
Prenez le temps de regarder cette vidéo également.
Mais ne vous inquiétez pas.
Les Sysadmins nous aiment quand même comme nous sommes !
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Billet inspiré de A Nigerian scam, old-school style! par Paul Ducklin, Sophos NakedSecurity.