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Une fausse plateforme d’échange de cryptomonnaies pour piéger des dealers !

Dans le cadre d'une opération de blanchiment d'argent, les personnes infiltrées se sont avérées être des agents travaillant pour le gouvernement américain et qui ont permis d’arrêter 35 dealers de drogue présumés sur le DarkNet.

Comme environ 35 dealers de drogue présumés l’ont découvert à leurs dépens, vous ne savez jamais qui vous allez rencontrer sur le DarkNet !

Dans le cadre d’une opération de blanchiment d’argent, les personnes infiltrées se sont avérées être des agents travaillant pour l’US Immigration et le Customs Enforcement au sein du Homeland Security Investigations (HSI).

Selon une annonce du ministère de la Justice, les autorités ont passé une année à enquêter, sous couverture, sur des douzaines de personnes, transformant en dollars les bitcoins qu’elles avaient perçus suite à des ventes illégales de stupéfiants.

L’objectif de l’opération était la prise de contrôle d’une entreprise de blanchiment ayant pignon sur rue, et dont les responsables avaient été arrêtés par la police et accusés en 2016.  Cette opération a conduit à l’arrestation de plus de 35 individus dans de nombreux états américains et à la saisie de 3,6 millions de dollars en devises et lingots d’or, plus 100 armes de poing, fusils d’assaut et un lance-grenade.

La police a également récupéré une longue liste de stupéfiants, dont l’Oxycodone, la MDMA, la cocaïne, le LSD, la marijuana et un “champignon psychédélique”. Ils ont aussi saisi 2 000 BTC et autres cryptomonnaies pour une valeur de 20 millions de dollars.

Derek Benner du HSI a déclaré :

Dans ce cas, les agents spéciaux du HSI ont pu s’infiltrer parmi eux dans le cybermonde sous terrain pour débusquer les dealers qui vendent des drogues hautement addictives pour de l’argent.  

La version du HSI était en grande partie du type “les criminels n’ont nulle part où aller”, qui est souvent claironné après ces sortes d’opérations :

Le voile a été levé. Le HSI a infiltré le Darknet et, avec ses partenaires des forces de l’ordre au niveau national, il a prouvé, une fois de plus, que tous les criminels sont à portée de main du point de vue de la loi.  

C’est vrai, même si arrêter 35 personnes passe plutôt inaperçu à l’échelle des activités qui ont lieu au sein du DarkNet.

Transformer les produits illégaux en argent propre, et ce sans attirer exagérément l’attention, est l’une des missions les plus critiques de toute entreprise criminelle.

Dans le cas du Bitcoin, les transactions sont enregistrées pour que quiconque puisse les voir. Le partie la plus difficile est d’établir une corrélation entre ces transactions et les véritables personnes qui gèrent les portefeuilles de cryptomonnaies.

Mais même une fois que cela a été fait, il reste à faire le lien entre les transactions entrant dans les portefeuilles de cryptomonnaies et les ventes spécifiques et illégales.

L’autre façon de s’attaquer à ces activités illégales est de fermer les marchés eux-mêmes, dont les célèbres exemples sont la fermeture de la Silk Road en 2013 et l’attaque d’AlphaBay sur le DarkNet l’année dernière. Réussir avec une telle méthode est plus difficile, mais elle présente tout de même des avantages, comme la saisie des identifiants d’un utilisateur qui, dans le cas de criminels négligents auront été réutilisés sur un autre marché !


Billet inspiré de Fake Bitcoin exchange traps drug dealers on the dark web, sur Sophos nakedsecurity.

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