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Facebook va mettre en place une nouvelle fonctionnalité pour effacer les données

Nous ne voulons pas seulement savoir quelles données Facebook détient sur nous. Nous voulons un bouton pour effacer les données du réseau social si nous le souhaitons !

En ces temps troublés, post-Cambridge Analytica/Cubeyou, d’atteinte à la vie privée, des défenseurs de celle-ci, des membres du Congrès et des utilisateurs ont clairement dit à Facebook que nous voulions plus que la seule capacité à voir quelles données le réseau social détenait sur nous.

Nous voulons un bouton permettant de tout faire disparaître du réseau social si nous le souhaitons !

Et bien, préparez-vous : c’est une fonctionnalité en cours de développement, et qui devrait être disponible dans quelques mois. Cependant, n’oubliez pas que le traitement de ces données nous sera toujours encore imposé, et que Facebook partagera toujours ces analyses avec des applications et des sites web. La différence, selon l’entreprise, est qu’elle va séparer nos informations d’identification des autres données.

Mardi, Erin Egan, Facebook VP & Chief Privacy Officer, a donné un exemple de données analysées et condensées que la plateforme partagera encore avec des applications et des sites web, et ce même après que la mise en place du bouton pour effacer les données qui sera lancée dans quelques mois :

Nous pouvons créer des rapports lorsque nous recevons ces informations afin que nous puissions dire aux développeurs si leurs applications sont plus populaires auprès des hommes ou des femmes au sein d’un certain groupe d’âge.  

Mardi, le CEO Mark Zuckerberg a donné quelques détails sur le bouton pour effacer les données lors de F8, la conférence annuelle des développeurs de l’entreprise. D’une part, a-t-il averti, votre expérience sur Facebook sera dégradée :

Pour être clair, lorsque vous effacez vos cookies dans votre navigateur, cette action peut détériorer certaines parties de votre expérience. Vous devrez peut-être vous reconnecter à chaque site web et vous devrez peut-être reconfigurer certaines choses. C’est la même chose ici. Votre Facebook ne sera pas aussi performant s’il doit réapprendre toutes vos préférences. 

Zuckerberg a déclaré qu’après avoir consulté les systèmes Facebook, et avoir passé quelques jours devant le Congrès pour témoigner, “cet exemple illustre bien le genre de contrôle que nous pensons qu’il est nécessaire que vous ayez”.

C’est une fonctionnalité que les défenseurs de la vie privée ont demandé, et nous travaillerons avec eux pour nous assurer que tout se déroule correctement.  

Une leçon que j’ai tirée de mon expérience en témoignant devant Congrès est que je n’ai pas eu de réponses assez claires à certaines des questions concernant les données. Nous travaillons pour nous assurer que ces contrôles soient clairs et nous en ajouterons bientôt d’autres.

Alors, qu’en est-il des internautes qui sont suivis, même s’ils ne sont pas connectés ou même membres de Facebook ?

Motherboard a posé la question. Un porte-parole de Facebook a répondu par le biais d’un post intitulé “Hard Questions“, sur les données collectées par la plateforme lorsque nous n’utilisons pas Facebook. Le post définit les analyses réalisées par Facebook comme de simples assistances, à disposition des sites web et les applications, “afin de mieux comprendre comment les gens utilisent leurs services”.

Gabe Weinberg, CEO et fondateur du moteur de recherche DuckDuckGo, un moteur qui bloque les trackers depuis Janvier, a cité des chiffres montrant que les trackers de Facebook sont, sur 24% des millions de pages, les plus consultées. Une étude récente de Ghostery, un développeur de technologie de navigation et de recherche privées, a conclu que 15% de toutes les pages sont surveillées par 10 trackers ou plus, et 27,1% d’entre eux appartiennent à Facebook, juste derrière Google.

Egan a expliqué que la fonctionnalité pour effacer les données, Clear History, permettra aux utilisateurs de voir les sites web et les applications qui utilisent des fonctionnalités telles que le bouton Like ou Facebook Analytics, afin de partager des données nous concernant avec Facebook, et d’adapter leur contenu et leurs publicités. Clear History vous permettra de supprimer les informations sur nos comptes et d’empêcher Facebook de stocker les données associées à nos comptes. Egan :

Si vous effacez votre historique ou utilisez cette nouvelle fonctionnalité, nous supprimerons les informations d’identification afin qu’un historique des sites web et des applications que vous avez utilisés ne soit pas associé à votre compte.  

En ce qui concerne le partage des analyses condensées, Egan a déclaré que Facebook pouvait le faire sans stocker les informations des utilisateurs et faire apparaître un lien avec les comptes de ces derniers. Et, comme toujours, Facebook a ajouté : “nous ne révélons pas aux annonceurs qui vous êtes.”

Facebook élaborera cette fonctionnalité avec l’aide des défenseurs de la vie privée, des universitaires, des législateurs et des régulateurs, y compris sur la manière dont la plateforme envisage de supprimer les informations d’identification, et les “rares cas” où elle a besoin d’informations à des fins de sécurité. Egan a déclaré que l’entreprise avait déjà lancé une série de tables rondes dans les villes du monde entier.

Espérons que le lancement du bouton Clear History, pour effacer les données Facebook, soit un peu plus fluide que la débâcle de la mise en place du bouton concernant les discours haineux : mardi, Facebook a mis à disposition accidentellement un bouton qui permettait aux utilisateurs d’étiqueter n’importe quoi comme un discours de haine.

Ou encore, vous rappelez-vous du bouton concernant les discours haineux : ce malheureux drapeau pour les fake-news ? Le même genre de succès que vous rencontrez en essayant de faire s’envoler un ballon rempli de plomb. C’était comme brandir un “drapeau rouge vif” devant les visages de personnes avec des opinions enracinés et immuables, Facebook a déclaré : le bouton s’est retourné contre eux et a plutôt incité ces personnes à visiter davantage de sites au contenu contesté et à les partager encore plus.

Facebook l’a mis de côté en décembre après avoir estimé que le bouton n’était d’aucune utilité pour arrêter la propagation des fake news.

Cette fonctionnalité aura-t-elle plus de chance cette fois-ci ? Nous voudrions que ce bouton soit déjà disponible, mais si son développement prend quelques mois pour obtenir un meilleur résultat, alors qu’il en soit ainsi ! Pour vous faire patienter, jetez un coup d’œil à notre guide pour protéger vos données sur Facebook.


Billet inspiré de Facebook’s getting a clear history button, sur Sophos nakedsecurity.

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