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Des caméras de vidéosurveillance à reconnaissance faciale sur des lampadaires testées à Singapour

Il semble que Singapour ait le projet de placer des caméras de surveillance à reconnaissance faciale sur des lampadaires, afin de repérer des visages et d'identifier les piétons, les cyclistes, les motocyclistes ou les automobilistes en mouvement.

L’an dernier, Singapour a annoncé vouloir transformer chaque lampadaire du pays, il y en a environ 110 000 sur l’île, en un vaste réseau interconnecté de capteurs sans fil.

Selon Reuters, à présent il semble que le plan soit de placer des caméras de surveillance à reconnaissance faciale sur ces lampadaires, d’où ils pourront repérer les visages et identifier les piétons, les cyclistes, les motocyclistes ou les automobilistes en mouvement.

Un projet pilote devrait débuter l’année prochaine, dans le cadre du projet Smart Nation de Singapour. GovTech, l’agence fédérale en charge du projet “Lamppost-as-a-Platform” (LaaP), a fixé comme date butoir le mois de mai pour les entreprises désireuses de proposer leur technologie réseau.

Un porte-parole de GovTech a envoyé une déclaration à Reuters déclarant que le plan consiste à utiliser la reconnaissance faciale pour analyser les foules et enquêter sur les terroristes :

Ces capacités peuvent être utilisées pour effectuer des analyses de la foule, et venir en aide dans le cas d’enquêtes menées suite à des actes terroristes.  

L’utilisation de cette technologie préoccupe les défenseurs de la vie privée.

Adam Schwartz, avocat principal de l’Electronic Frontier Foundation (EFF), a répondu à la demande de commentaires de Reuters en exhortant Singapour, et les autres gouvernements, à ne pas adopter la technologie de surveillance par reconnaissance faciale. Sa préoccupation fait écho à celle des défenseurs des droits dans d’autres pays où une telle surveillance se développe : car en réalité la crainte est que cette technologie soit utilisée contre des opposants politiques, des manifestants pacifiques, des journalistes ou des activistes.

La technologie de reconnaissance faciale permet généralement à la police d’établir des correspondances entre des personnes filmées par des caméras de surveillance et des images dans des bases de données. Les pays, y compris les États-Unis et le Royaume-Uni ont déjà construit des bases de données d’images énormes.

Selon un rapport du Government Accountability Office (GAO) datant du mois d’août 2016, la base de données massive de reconnaissance faciale du FBI contient 30 millions de portraits. L’année dernière, lors d’une audience très critiquée du comité de surveillance de la Chambre des représentants américaine sur l’utilisation de cette technologie par le FBI, il est apparu que 80% des personnes dans la base de données du FBI n’étaient connues pour aucun délit en particulier.

De même, les pays asiatiques adoptent de plus en plus les technologies de reconnaissance faciale : la police chinoise l’utilise pour identifier et couvrir de honte publiquement les piétons indisciplinés, pour éliminer les voleurs de papier hygiénique, et pour repérer de potentiels suspects pendant le Nouvel An lunaire.

Singapour s’est engagé à rester sensible aux préoccupations en matière de protection de la vie privée lors du déploiement de LaaP. Reuters a cité un porte-parole de GovTech :

La nécessité de protéger les données personnelles et de préserver la vie privée sont au centre de la mise en œuvre technique du projet.  

Le Premier ministre Lee Hsien Loong a déclaré que le projet Smart Nation visait à améliorer la vie des gens et qu’il ne voulait pas qu’il soit mené de manière “envahissante, intrusive et contraire à l’éthique”.


Billet inspiré de Facial recognition cameras on lamp posts to be tested in Singapore, sur Sophos nakedsecurity.

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