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Collecte des données utilisateurs WhatsApp : Facebook suspend son projet au Royaume-Uni

Collecte des données utilisateurs WhatsApp : Facebook suspend son projet au Royaume-Uni

donnees-utilisateursFacebook a suspendu son projet de collecte des données utilisateurs WhatsApp au Royaume-Uni, après que l’ICO (Information Commissioner Office) lui ait demandé de faire marche arrière.

Elizabeth Denham, commissaire déléguée aux données, a déclaré dans une publication sur son blog, qu’après 8 semaines d’allers-retours, le leader des réseaux sociaux et l’ICO ne sont pas tout à fait d’accord :

Nous pensons que les clients méritent un meilleur niveau d’information et de protection, cependant jusqu’à maintenant Facebook ne partage pas ce point de vue.

En Août dernier, WhatsApp avait admis qu’il était revenu en arrière sur ses promesses de ne jamais partager les données utilisateurs.

Cependant, à présent c’est précisément ce qu’il veut faire, partager les données utilisateurs WhatsApp avec la société mère Facebook, à des fins publicitaires.

Selon une annonce faite :

En connectant votre téléphone portable avec le système Facebook, le réseau social pourra proposer de meilleures suggestions d’amis, et vous montrer des publicités plus ciblées si vous avez un compte chez eux.

Pendant une période de 30 jours, WhatsApp a offert à ses utilisateurs la possibilité de désactiver le partage de données à des fins publicitaires, mais sans pouvoir entièrement se retirer du nouveau système de partage de données utilisateurs.

Pour un tel changement, 30 jours ne suffisent pas, a déclaré Denham. Les 8 semaines d’observation menée par l’ICO n’a pas permis de changer l’avis de l’équipe au sujet de la protection adéquate des droits des consommateurs :

Ma préoccupation principale était que les consommateurs ne soient pas correctement protégés, et il est juste de dire que les découvertes faites par mon équipe n’ont pas changé ce point de vue.

Je ne pense pas que les utilisateurs aient reçu assez d’informations à propos des projets de Facebook, concernant les données utilisateurs collectées, et je ne pense pas non plus que WhatsApp ait reçu l’autorisation de ses utilisateurs pour un tel partage de données. Je pense également que les utilisateurs devraient pouvoir bénéficier d’un contrôle permanent sur la manière avec laquelle leurs données sont utilisées, et pas seulement sur une période de 30 jours.

Fin Octobre, les watchdogs de l’Union Européenne concernant la protection de la vie privée ont exigé, inquiets, plus de détails. Le corps concerné au sein de l’Union Européen, le groupe de travail Article 29 (WP29), a publié une lettre ouverte, qui invitait avec insistance WhatsApp a fournir davantage de détails, et qu’il devait attendre que le groupe de travail Article 29 ait analysé la manière avec laquelle les données utilisateurs seraient partagées, avant de continuer leur initiative en toute légalité.

A peu près au même moment, l’Allemagne a ordonné à Facebook d’arrêter la collecte des données WhatsApp au niveau des utilisateurs allemands.

L’ICO a demandé à Facebook et à WhatsApp de s’engager à mieux expliquer la manière avec laquelle les données de leurs clients seraient utilisées, de donner à ses utilisateurs un moyen pour contrôler en permanence les informations les concernant, et enfin de donner la possibilité sans aucune ambiguïté de changer d’avis à tout moment, avant que Facebook ne continue sa démarche et ne commence à utiliser ces données.

En effet, nous obtenons des services gratuits grâce aux Likes de Facebook et WhatsApp, a déclaré Denham, mais cela ne doit pas nous empêcher d’avoir un contrôle sur nos données personnelles :

Nous pouvons accepter qu’une entreprise utilise nos informations personnelles d’une certaine manière, en échange de services gratuits de leur part, cependant si ces données sont exploitées au-delà de ce qui a été convenu, et à des fins qui ne nous satisfont pas, alors nous avons un droit de regard légitime.

Denham a déclaré que si Facebook et WhatsApp commencent à partager et à utiliser les données utilisateurs WhatsApp sans un consentement valide, l’ICO risque de s’en mêler afin de stopper le processus avec une obligation d’exécution.
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Billet inspiré de Facebook suspends plans to collect WhatsApp user data in the UK, par Lisa Vaas, Sophos NakedSecurity.

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