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Bloquer les Adblockers, un ancien de Google part en croisade

Bloquer les Adblockers, un ancien de Google part en croisade

On peut trouver aujourd’hui des douzaines d’adblockers différents, du leader du marché Adblock Plus, au nouveau venu de la Silicon Valley uBlock (open source), en passant par ceux qui bloquent à peu près tout à par peut être le soleil !

Le nombre de gens qui bloquent les annonces, augmente de façon exponentielle : les adblockers sont estimés à environ 144 millions de personnes, contre seulement 21 millions en 2010.

Tous ces adblockers grignotent chaque jour un peu plus les gains de ces sociétés basées sur les annonces publicitaires. Au final, cela représente une somme colossale !

PageFair, une compagnie qui travaille avec des éditeurs afin d’évaluer le coût des adblockers, et les aider à développer un système d’annonces mieux toléré, et moins intrusif, avec une chance d’être white-listé par les adblockers, estime que Google aurait gagné 6.6 milliards de plus l’an dernier, sans l’action des adblockers.

Une personne, venant de Google, quelqu’un très au fait de la perte de chiffre d’affaires que cela représente, a décidé de contre attaquer.

Ben Barokas, l’ancien General Manager Marketplace Development chez Google, est la personne qui veut bloquer les adblockers.

Barokas est le CEO, co-fondateur de Sourcepoint, qui a lancé récemment un fond d’investissement de type A, de 10 millions $, selon Business Insider.

Barokas a déclaré à Business Insider que Sourcepoint détenait la technologie pour aller récupérer le “gagne-pain” des éditeurs en ligne, auprès de ceux qui, aujourd’hui, déguste du contenu sans regarder la moindre annonce, en privant ces compagnies d’un chiffre d’affaires mérités.

Cela implique de “se débarrasser de tous les adblockers”, déclare BI.

Sourcepoint n’est pas la première compagnie à offrir aux éditeurs de contenu en ligne, des outils pour gérer les adblockers.

D’autres services, comme ceux offerts par PageFair, incite les éditeurs à engager un dialogue avec les visiteurs utilisant des adblockers, en les séduisant, les éduquant, en testant l’efficacité d’une offre spécifique, et en découvrant leurs centres d’intérêts.

Comme le décrit Business Insider, les bloqueurs de adblockers de Sourcepoint, marche de la même manière, en donnant aux éditeurs plusieurs choix possibles, sur la façon de procéder, lorsqu’il rencontre un visiteur de site web, qui arrive avec un adblocker installé :

En fin de compte, voici le dilemme : si les annonces n’étaient pas si ennuyeuses, personne ne ferait le choix de les bloquer, suggère Business Insider à Barokas.

Si vous bloquez des adblockers, ne détruisez-vous pas tout simplement l’expérience que les utilisateurs auront en visitant ce site, en plus de les agacer de nouveau ?

Barokas a contre attaqué en pointant du doigt ce qu’il l’appelle une pratique d’extorsion, par le paiement rendu nécessaire pour voir des annonces contourner Adblock Plus : un processus de white-listage qui permet aux plus gros annonceurs du marché, tels que Google, Amazon, Microsoft et la plateforme marketing Taboola, de rester sereins en payant pour éviter que leurs annonces ne soient bloquées par Adblock Plus, qui est le adblocker le plus populaire au niveau mondial.

Business Inside cite Barokas :

Le chef de projet chez Adblock Plus, Ben Williams, a éclaté de rire en entendant les accusations de chantage, en déclarant à la BBC que :

Si nous étions des raquetteurs, nous serions d’étranges raquetteurs, car 90% des gens sur la white-liste ne paient rien, et les critères sont les mêmes pour tout le monde.

Cette guerre, pour pouvoir observer et toujours mieux connaitre le marché, fait rage !

Tout d’abord, nous avions les annonces, puis sont arrivés les adblockers, à présent nous trouvons les bloqueurs d’adblockers. Nous allons très certainement voir arriver bientôt les bloqueurs de bloqueurs d’adblockers.

Finalement, nous nous retrouvons avec cette question d’éthique plutôt embarrassante : la question de savoir si les adblockers sont, comme certains le suggèrent, des menaces.

Les journalistes doivent manger. Ils doivent payer leurs factures d’électricité. Ils ne devraient pas produire du contenu gratuitement, sans rétribution.

Gerhard Stiene, de VentureBeat, a comparé l’adblocking au fait de passer ces journées dans un coffee shop, en dévorant de la bande passante, sans jamais rien consommer.

Le site web du Guardian, entre autres, a déjà opté pour la solution de Sourcepoint, qui consiste à afficher des messages pop-up, induisant une sorte de culpabilité chez le visiteur utilisant un adblocker, en lui notifiant poliment que l’utilisation d’adblocker a été détectée, et que peut-être il souhaitait tout de même soutenir le Guardian d’une autre façon ?

“Oui bien sûr je le veux !” ai-je déclaré, lorsque que j’ai découvert cette approche récemment, content de pouvoir emprunter une voie moins conflictuelle, pour soutenir mes confrères et consœurs journalistes qui travaillent dur.

J’ai donc cliqué sur la case pour une adhésion payante.

Rien ne s’est passé !

Je pense que mon adblocker a bloqué le bloqueur d’adblockers de la case à cocher en question !



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Billet inspiré de : “Former Googler fights adblockers with adblocker blocker” par Lisa Vaas de Naked Security

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