Reconnaissance faciale pour la Police de Dubaï !

Selon l’agence Reuters, la police de Dubaï seraient en train d’intégrer dans des lunettes Google Glass, à 1500$ pièce, un système de Reconnaissance facialereconnaissance faciale pour équiper leurs inspecteurs.

Un porte-parole a confirmé un article publié dans le journal « 7 Days » de Dubaï, où il était mentionné que la police avait développé un logiciel qui permettait de connecter les lunettes Google Glass aux fichiers des personnes recherchées.

Dès que les lunettes parviennent à identifier un suspect grâce à la base de données des empreintes faciales, l’alerte est donnée à l’inspecteur en possession des lunettes.

Le porte-parole souligne que la phase 1 du projet concerne une utilisation de ces lunettes pour la lutte contre les infractions routières et l’identification des véhicules ayant commis des délits.

Les inspecteurs pourront définitivement se familiariser avec cette technologie dans la phase 2 du dépliement de ce projet.

Cette technologie sera des plus pratiques pour leur permettre l’utilisation de leurs armes librement. Cependant, est ce que Dubaï fait face actuellement à une telle vague de criminalité pour investir dans un tel gadget couteux ?

Si cela semble une dépense plutôt extravagante pour un lieu comme Dubaï, où le taux de criminalité (officiel) est assez bas, n’oublions pas que l’an dernier, Dubaï a déclaré qu’il mettrait à disposition de ces policiers des voitures de sport Lamborghini à 400,000$ pièce pour une utilisation dans les principaux sites touristiques. Cette démarche s’inscrit donc dans cette volonté de cultiver, sans comparaison possible, une image de luxe à Dubaï, a déclaré le chef de la Police.

De son côté, Google a systématiquement déclaré qu’il n’intégrera pas de système de reconnaissance faciale à ses services à moins d’avoir pu mettre en place une protection fiable de la confidentialité.

En mai 2013, Google avait annoncé qu’il n’autorisera pas les développeurs à distribuer des logiciels de reconnaissance faciale par le biais de sa boutique Google Glass dédiée : Glasseware app store.

Cependant, cela n’a pas dissuadé certaines personnes de la faire tout de même.

Cela voulait simplement dire queles logiciels devaient être récupérés en « sideloading » depuis un autre équipement, à savoir en utilsant des outils développeurs en dehors du marché Android officiel.

C’est ainsi que les développeurs de Lambda Labs, entre autres, ont répandu leur API de reconnaissance faciale au sein de la communauté des développeurs et de l’univers Glass-hacking.

Dubai , n’est pas la première ville à se munir du costume de Robocop !

La police de New-York, par exemple, en février 2014 a testé des lunettes Google Glass pour être utilisées pendant les enquêtes.

Tout cela est à l’image de la tendance des villes américaines a récupérer de plus en plus de données concernant les citoyens américains, en utilisant les technologie de surveillance comme les détecteurs de coup de feu, les lecteurs de plaques d’immatriculation, le data-mining des posts sur les réseaux sociaux pour la surveillance de l’activité criminelle, le suivi des paiements aux péages quand les conducteurs utilisent les passes électroniques, et même l’achat d’au moins un drone par la police au Texas.

La plupart de ces activités ont été réalisées sans la moindre considération de possibles violations du « Wiretap Act » ainsi que du quatrième amendement qui sont censés protéger contre les recherches excessives et non justifiées.

De toute évidence les craintes soulevées par ‘utilisation de la reconnaissance faciale dépassent le simple cas des lunettes Google Glass.

La NSA (US National Security Agency), entre autres, a collecté des millions d’images sur le web et les a stockées dans une base de données. Des experts ont déclaré que des logiciels de reconnaissance faciale pouvaient consulter et explorer cette base afin d’identifier et définir des cibles de surveillance.

En avril, une requête pour la “liberté d’information” a dévoilé que le FBI (US Federal Bureau of Investigations) était en train de construire une base de données géante de reconnaissance faciale, qui pourrait contenir plus de 52 millions d’images en 2015, incluant 4.3 millions d’images à caractère non-criminel.

Mais où cela nous mène-t-il ?

Si vous voulez finir vraiment complétement paranoïaque, allez lire l’article sur le site The Atlantic’s, concernant la technologie de reconnaissance faciale et son développement pour permettre de lire et décoder, mieux que l’être humain lui-même du moins en laboratoire, les mouvements du visage humain et mieux décrypter ne serait-ce que le simple petit mensonge sans importance.

Et enfin, lisez le fameux livre de George Orwell, 1984, et sa définition de « Facecrime » :

Cela était devenu très dangereux de se perdre dans ses pensées, quand vous vous trouviez dans un lei public ou encore sous le regard de caméra vidéo. Le plus petit détail pouvait vous compromettre. Un tic nerveux, un regard anxieux inconscient, l’habitude de vous parler à vous-même en chuchotant, n’importe quel comportement qui pouvait paraitre anormal ou bien suggérant que vous aviez quelque chose à cacher. Dans tous les cas, avoir une expression suspecte sur votre visage (rester stoïque lorsqu’une victoire vient d’être proclamée, par exemple) était devenu un délit punissable. Il y avait même un mot pour décrire cela à Newspeak : facecrime.

La technologie de reconnaissance faciale peut être utilisée pour le développement d’applications positives et bénéfiques pour l’être humain.

Les développeurs ont, par exemple, décrit certaines applications capables d’aider des patients atteints de la maladie d’Alzheimer dans l’identification des proches.

Devons-nous garder espoir, devenir paranoïaque, ou les deux ?

Billet inspiré de : “Dubai police add facial recognition to Google Glass” de Lisa Vaas de Naked Security

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